BASA
i20 ACADÈMIE SAINT ANSELME que l'intelligence ·et la culture ne sont rien si elles ne vont point de pair avec Ies dons du coeur et dont cha– cun d'entre nous dewait méditer la formule: «Mieux connaître afin de mieux aimer! >. Deux leçons Mais il est, dans la vie de St-Anselme, deux leçons qui me paraissent spécialement devoir être mises en lu– mière, elles se dégagent l'une et l'autre de cette exis– .lence même, de son comportement quotidien. Nul n'i· gnore - je veux dire, nul n'ignore dans le Val d'Aoste, où l'on garde avec ferveur la mémoire du plus éminent des Valdôtains, - que St. Anselme, après avoir quitté, à l'âge de vingt ans, sa patrie, dans des conditions as– :sez ·pénibles, et avoi!r erré quelque temps en divers lirnx de Firance, cheirchant difficilement sa route, eut le bonheur de rencontrer un homme admirable, le Bien– heureux Lanfranc, italien originaire de Pavie et devenu abbé en Normandie, et que, sous cette influence bénéfi– qut>, il ent!ra lui-même au couvent. La majeure partie de sa caNière ecclésiastique se déroula donc dans cette ab– haye du Bec-Hellouin, lhaut lieu de la France normande, la même qu 'aujourd 'hui relèv•e de ses ruines une équipe de courageux bénédictins. Entre temps, le duc Guillau– n;e de Normandie, ayant jeté ses cavaliers blindés de fer de l'autre côté de la Manche et conquis l'Angleterre Pn J 066, Lanfiranc étant devenu archevêque de Cantor– béry, il parut normal qu'à sa mort son meilleur disciple lui succédât sur ce siège et devînt à son tour Pr~mat de ! 'Angleterre. Cette simple succession de faits est typique et mé– rite qu 'on s'arrête à la méditer. Voilà donc un homme né dans un can ton des Alpes, apparenté à la haute no·
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