BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME 1 27 quence: ce qu'il s'agit de défendre, ce sont des valeurs supériernres à tous les intérêts, à tous les égoïsmes, des valernrs qui sont plus importantes que la vie elle-même, et au service desquelles il faut mettre oe courage admi– i·able et cette abnégation dont l'advèrsaire des tyrans Guillaume le Roux et Henri Beauclerc a donné l'exemple. Le sens des hiérarchies Il est frappant de constater, dans les faits, combien l'abandon de certains principes a entraîné une désagré– gation de toutes les bases de la société. Si nous nous reportons à l'époque de St. Anselme, nous constatons qu'il existait alors une Europe parce que les hommes de ce temps avaient P"Ofondément le sens de leur unité, de leur appartenance commune à la Chrétienté. Mais ce . n'étaient pas seulement les relations internationales qui se trouvaient régies, ordonnées par les principes chré– tiens. V.équilibre social était infiniment plus solide que de nos jours paJrce ·que les !hommes d'alors avaient le sens des justes hiérarc!hies; chacun savait ce qu'il avait à faire sur la terre, au lieu où le Seigneur l'avait placé, prier s'il était clerc, combattre s'il était gueririer, tra– vailler s'il était artisan ou laboureur, et dans cette har– monie ne pouvaient exister les terribles 1rivalités sociales qui menacent de déchirer le monde moderne. L'anonymat des masses Mais il y avait encore autre chose. Dans cette con– ception chrétienne, les réalités naturelles qui encadrent et soutiennent l'homme demeU!raient vivantes, accessi– blf's, à hauteull' d'homme. On ne connaissait pas l'ano• nymat des grandes masses, des systèmes de production

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