BASA

128 ACADÉMIE SAINT ANSELME en sell'le, des administrations étatisées. Parce que le Christ a dit que chaque être humain est unique et que le Seigneur prend soin de chacun, l'homme était l'hom– me d'une famille, d'une terre, d'un métier, et non pas ce simple numéro de compte qu'il tend de plus en plus à deveniir. C'est la grande sécession, la rupture d'avec les principes supétrieurs, qui ont a:mené la destruction des réalités naturelles comme celles de toutes les valeurs de !';homme. Dans le système monstrueux qui, de toute é– vidence, nous menace, il n'y aura pas plus de famille qu'il n'y auira de patrie, qu'il n'y aura même de métier; l'homme sera un être anonyme, produit en sétrie, dans on ne sait quelle manière de hruras, que les pouvoirs dé– placeront selon des réglements administratifs et qui n'au– ra pas d'autre :raison d'être que de servir aut01IDatique– ment une machine de production aussi automatique que lui. Telle est l'image d'une société à la lettre inhumaine que nous ont tracée déjà bien des romanciers, l'Aldous Huxley du Meilleur des Mondes, la Gheorghiu de la Vingt cinquième heure, le Kühnelt · Leddihn des Larmes de Vieu. Le fédéralisme C'est conbre ces forces de désagrégation que nous a– vons à lutter, et tout l'effort que nous poursuivons n'a de sens qu'en vue d'une irestauration de la personne hu– maine, d'un rappel permanent à ce qui fut sa dignité. Nous venons d'évoquer les cadres naturels de l'homme et de souligner qu'un homme ne pruraît véiritablement homme que si ces cadres sont respectés. Du coup c'est indiquer comment cette conception de la vie et de la destinée se tmduit sur le plan politique par le système doctrinal que M. le Chanoine Bréan a évoqué il y a un instant: le fédéralisme. C'est là un point que je voudrais

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=