BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME naîl bien ses intérêts concrets, sans qu'il y ait à y faire intervenir un fonctionnaire anonyme dans un bureau placé à 1000 km. de là. Et il est tellement vrai qu'une cnnception humaine de la société aboutit nécessaire– ment à cette doctrine que c'est exactement - les ca– tholiques ne le savent pas assez, - la doctrine de l'E– glise. Lisez; si vous en doutez, !'Encyclique Quadragesi– nw Anno et vous y ü:rouverez cette plhirase caractéristi– que: «C'est une injustice, un tort grave et le renverse– ment de l'ord!I'e nomnal que de remettre à une commu– nauté étendue et supé!-ieure ce qui peut être accompli et obtenu par des communautés plus petites et moins élevées ». Est-ce clair? Le christianisme, parce qu'il re· pose slllr une saine conception de l'homme, parce qu'il res– pecte les réalités natU!reIIes de l'homme, est, du même coup, fédéraliste. Amour du sol natal C'est en pairtant donc de ces réalités naturelles, ren· dues à leur dignité, à leur nécessité, qu'une société plus harmonieuse et plus humaine peut être conçue et définie. Le~ déchirement affreux que connaît l'Euirope depuis dé– jà trop de siècles ne sont pas le fait de la fidélité à la pa– trie, mais elles sont les conséquences du développement sans cesse croissant du nationalisme. La fidélité à une terre ch&nelle ne comporte en soi rien qui puisse être agressif envers les voisins; au contraire; si j'aime pro– fondément le sol qui m'a vu naître, celui où j'ai choisi de vivre, comment ne irespecterais-je pas le même senti– tr.cnt chez · d'autres hommes? Un fédé!-aliste ne peut con· cevoir les diverses communautés naturelles que comme les parties d'un vaste organisme, dont une autocité su– prrieure, émanée de la libre volonté de chacun exerçant
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