BASA

132 ACADÉMIE SAINT ANSELME elle se dégage des notions mêmes que nous venons d e formuler. Si nous aimons le Val d 'Aoste, si nous nous sentons attachés à lui par de nombreux liens de l'in– t elligence et du coeur, si nous suivons passionnément l'expérience qui s 'y poursuit en ce moment même, c'est parce que, dans ce petit coin de terre fortuné, - lais– st:z-moi repirendre le titre même d 'un wrticle auquel il a été fait allusion - nous trouvons une fid élité e,t un exemple. Oui, chers amis valdôtains, dans ce monde en chirn.s qui est le nôtre, où tous les hommes donnent l'im– pression de chercher en tâtonnant leur route dans les t énèbres, simplement en étant ce que vous êtes, en o· béissant à des pr incipes si naturels en vous qu'ils mon– tent dans vos âmes comme le sève des plus vivaces ra– cmes , vous II'eprésentez, pornr quiconque a encore des yeux pour voir, un cas presque unique et d'une très sin– gulière portée. La réalité naturelle de la patrie A plusieurs repll'ises j 'ai parlé tout à l'heure des réalités naturelles qui doivent étayoc l'homme, lui per– mettre d'accomplir son destin sur la terre. De ces réa– lités naturelles la patrie constitue l'élément de base, la donnée la plus immédiate. C' est là un profond mystère, lié h ce qu'il y a en nous de plus essentiel et de plus déte11minant. Chacun de nous est fils d'un pays, d 'une t erre, l'héll'itier de toute une tradition; il a en mains tout un faisceau d 'exigences et de fidélités qrni lui est légué par le passé . C'est cela que vous avez, vous, V.al – dôtains, admirablement compris. Placés par la natull'e et par l'lhistoire dans des conditions très particulières, et qui ne r essemblent à v;rai dire à celles d'aucun autll'e peu– ple, vous avez su magnifiquement en prendll'e conscience

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