BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME 133 et demeurer attachés à ce qui vous faisaient uniques, à ce qui vous déterminaient vous-mêmes. Cette réalité naturelle de Ia patrie, vous l'avez é– prouvée comme une exigence vitale. Vous avez appris, daus une expérience maintes fois séculaire et qui n'a pas été prurfois sans grandes souffll'ances, qu'elle était indis– pensable à l'homme pour vivre. C'est en cela que votre fidélité à vos origines est exemplaire. Contrairement à C<~ que s'imaginent ceux qui ne vous connaissent que de loin, l'usage de la langue française, la volonté de demeu– rer dans le cornrant des tll'aditions françaises, n'est pas chez vous une sorte de survivance inconsciente, de fossile k·gué par le passé; ce sont chez vous des réalités essen– tielles qui touchent au plus vital de votre être. Si vous ces~i ez de leur être fidèles, vous cessier·eZ d'être valdô– t ains , vous cessiell'ez tout simplement d'exister. Honneur au Gouvernement de la République Italienne! Mais, en même temps, vous proposez ces temps-ci à r eux qui vous connaissent un autre sujet d'admiration amicale. Ce fédéralisme, dont on parle beaucoup dans les Assemblées internationales et dont les progrès sont in– f.n irnent plus lents que nous le souhaiterions, vous en êtes en quelque sorte devenus l'avant-garde. Il m'est a~idvé d'éCll'ire, et je voudrais le répéter ici aussi sincère– ment que je le pense, c'est l'honneur et la sagesse du gouvernement de la République italienne que d'avoir compris, la première dans l'Europe d'après la seconde guerire mondiale, que le système centll'alisateur n'était pas forcément applicable partout et qu'il convenait de laisser vivre les entités régionales et provinciales dont la vit alité est incontestable. J'ai eu plusieurs fois l'oc-
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