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134 ACADEMIE SA!NT ANSELME casion de répéter, en France, que l'expérience du 1reg1- mc fédémliste qui se poursuit dans le Val d'Aoste, de– puis que l'autonomie administrative vous a été recon– nue, était d'une importance capitale pour l'avenir du monde, que votre petite région avait la valeUfl.' d'm1 tesi, d'une expérience significative. En particulier j'ai sou\·ent insisté sur les réalisations qui ont été le fait de votre gouvernement local, en matière d'éducation, com– me en matière de travaux publics, ponts, routes, adduc• tiun d'eau. Et j'ai encoce plus souvent insisté sur le ca– rnctèire que comporte votre expérience, de montrer aux hommes du XX.ème siècle que certains antagonismes sont airtificiels et que certaines oppositions qui semblaient fa– tales peuvent être surmontées. L'histoire a enregistré le courage des Valdôtains Dans les entretiens que j'ai eu l'occasion d'avoir aver main~s d'entre vous, j'ai été frappé de ceci, que votre fidélité passionnée à votre petite patrie, pm- le fait même qu'elle était reconnue légitime, vous rendait d'autant plus libres poUfl.' adhérer à la nation italienne dont vous pairtagez les destinées et pour servir l'Etat qui les ['égit. Autant, quand un autre gouvernement a essayé de vous réduire à la masse commune, en vous détachant de vos racines, vous avez résisté avec un cou– ra'.:!·e que l'Histoi1re a enregistré, autant dans un régime qi;i admet votre 01riginalité propre, le pa-oblème du loya– li,; rne ne se pose même pas . De ce seul point de vue, vo– tre exemple serait à méditer. De même que vous, Val– dôtains, en étant pleinement vous-mêmes, vous appor– t ez un élément de vie et d'activité libre à la nation ita– Eume, de même peut-être venrons-nous un jour. si le fé– déralisme réussit à triompher, des Italiens, ou des Fran-