BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME 135 ç:us, ou des Allemands s'intégrer librement à une réa– ii lè supérieure, l'Ernrope, et être d'autant meilleln's Eu– ropéens qu' ils seront meilleurs Allemands, meilleurs Fran– ça;s, meilleurs Italiens. Tout cela, je vous le dis avec la franchise qu'on doit à des amis, mais, avec la même franchise, me per– mctez-vous de vous dire que ce rôle de témoins, de ( tf'st ii que je vous 11.'econnais, suppose pour vous de pré– ciœs exigences. J'admire, depuis que j.e suis en rela– tion avec vous, que je connais votre pays, que j'ai lu vos livires, vos revues, vos journaux, - et oui, cher M. le Chanoine Bréan, je lis régulièrement Le Pays d'Ao ste - · je sais, dis-je, tout ce que représente d'efforts con– scients, ll'ésolus, intelligents, cette fidélité qui est la vô– tre. Ces efforts ne seront jamais trop g.rands. Comme to11s les hommes du monde moderne, vous êtes menacés par les forces de grégarisme, de standardisation, de ni– vellement, pour tout dire de matéll'ialisme, qui sont com– me• les monstres de notre époque, mais ils sont plus re– doutables encor~ pour un petit peuple comme le vôtre. C'est en demeurant fidèles de toutes vos forces à ce qui, dans les siècles passés, a constitué ce que vous êtes, en ma intenant vivantes en vous vos traditions et votre 01r1- gin alité que vous sauvegairdez cette valernr unique qui e1>t la vôtre. 11 Il est indispensable que ceux, qu'un même idéal réunit, se connaissent et travaillent ensemble ,, De cette fidélité profonde, l'Académie Saint Ansel– me est, je le r épète , un des bastions les plus <iolidee.

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