BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME 145 vous enseignez encore aux Nations et à l'Europe le secret de la paix et du véritable progrès. Vous leur avez dit et vous continuez à leur dire que •sur le plan national une conception fédéraliste, basée sur la réalité ré· . gionale, serait féconde 11; Kqu'il est de plus en plus certain qu'on ne fera pas l'Europe, en mettant côte à côte des Etats-Nations raidis dans ce qu'ils croient être leurs intérêts et qui n'est sou– vent que leur conformisme routinier et leurs appétits 11; que • c'est au niveau de l'homme, de ses vrais intérêts, de ses réalités vivan• tes, que l'Europe doit se faire, c'est-à-dire qu'une réforme fédé– raliste des Nations doit aller de pair avec une réforme fédéra– liste des relations internationales 11; qu'il nous faut Kun Occident où chaque région naturelle, chaque province traditionnelle aurait sa place et pourrait s'épanouir librement, cependant qu'une auto– rité supérieure d'Europe harmoniserait, à l'échelle du Continent, les intérêts de tous 11 <Dans Fédération Juin 1951). Le blé qui lève Messieurs, le temps s'envole. Je dois conclure et j'ai à peine efteuré mon ~ujet. J'ose quand-même espérer d'avoir dit l'indispensable pour vous laisser comprendre que j'avais raison de déclarer, dès le début, que D~niel-Rops 11 se dresse, au seuil des temps nouveaux, comme un annonciateur et guide d'une humanité en détresse•· 11 Peut-être notre rôle, à nous, n'est-il rien de plus que de met– tre en terre quelques humbles graines afin qu'elles germent, dans l'opaque demain, après, Dieu sait, quels terrifiants labours!... 11. C'est par ces mots, cher Maître, que vous avez conclu votre ar· ticle 11 Procès de la science». Permettez-moi, cher Maître, d'être audacieux au point d'aftir· mer que ces expressions ne sont pas tout à fait exactes. Vous n'avez pas simplement mis en terre quelques humbles graines, mais vous avez jeté et vous continuez à Jeter à pleines mains, dans le monde entier une semence abondante. l!:t dans plus d'un endroit, le blé, grâce à Dieu, commence à lever! Daniel-Rops et la Vallée d'Aoste Et maintenant, Messieurs, on se demande pourquoi et comment un homme de telle envergure a daigné arrêter son re1ard, d'une façon toute particulière, sur notre petite Vallée d'Aoste.

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