BASA
ACADÊMIE SAINT ANSELME XXX! fin du J8m• siècle mais à l'époque de la Renaissance, au J6m• siè– cle où les hommes étaient arrivés à se libérer de toute autorité et à croire uniquement à la valeur de la raison individuelle. L'ère des nationalismes s'est inauguré en même temps que l'ère de l'émancipation de la raison humaine et de la statolâtrie tyran– nique. Philippe le Bel a été le premier à répudier tout idéal chré– tien, à revendiquer la supériorité de l'État sur l'Église, à vouloir souffleter la Papauté. En opprimant l'Église il en est venu à op– primer ses sujets par des exactions exorbitantes. Les États mécon– naissant les principes supérieurs, surnaturels du Christianisme ne visèrent qu'à prédominer les uns sur les autres. De là guerres san– glantes et interminables, conflits continuels entre Seigneurs et en– tre Souverains, dévastations et ruines, haines implacables et misère universelle. C'était le nationalisme brutal déguisé sous le nom trompeur de patriotisme. C'était l'ignoble statolâtrie érigée en système. L'homme était devenu une machine et en se proclamant indépendant il s'est frappé à mort. «Il s'agit donc, dit M. Rops, de refaire une civilisation, de reconstituer une Europe, un ordre international qui ne soit pas seulement le champ clos de la haine et de la violence ». Il faut absolument rétablir parmi les hommes le règne de la fraternité enseignée par le Christ Rqdempteur sur les collines de Galilée. Il faut que l'Europe puisse bénéficier des mêmes libertés que celles de l'époque de S. Anselme. Alors les hommes avaient profondé– ment le sens de leur unité ; alors chacun savait ce qu'il avait à faire sur la terre dans une harmonie chrétienne qu'aucune rivalité ne troublait. Ce qui est menacé de nos jours ce n'e~t pas seulement le sol qui porte la patrie mais le sol qui porte la famille. C'est contre ces forces obscures que nous avons à lutter. Tous les efforts doi– vent coriverger vers la restauration de la personne humaine et vers le respect des cadres naturels où l'homme est placé. Il faut bien nons rappeler que chaque peuple, chaque nationalité a son mode d'existence, son mode de penser, d'agir, de parler qui lui ont im– primé la nature et les Jacteurs mésologiques. Or le f édéralisme
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