BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME 19 frappé à vos côtés. Mais votre âme forte s'est vite relel.!ée; elle a puisé force et courage dans les motifs de la religion. Votre bonté daigne accueillir ma supplique au sujt t de ..... Je me permets d'adresser à V. M., par ce courrier, la dernière pro'luction littéraire de ma plume. C'est une figure sainte, douce, lointaine, que j'ose proposer à votre dévotion. Veuillez l'agréer avec votre bonté ordinairn. Gressoney, 23 août 1895. Monseigneur, Je vous remercie infiniment pour votre bonne lettre e t pour le livre <le Saint Joconde qui m'a fait tant de plaisir l Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt d'abord à cause du sujet et puis parce que dans les livres qui sortent de vo– tre plume, Monseigneur, il y a aussi tant de détails his– toriques si intéressants, et puis l'on voit combien vous aimez vos montagnes et vous avez bien raison, moi aussi je les aime beaucoup et cela me serait une grande priva– tion de devoir passer un été sans pouvoir venir y cher– cher le repos pour l'esprit et la santé. La Vallée ici a beaucoup perdu avec la mort du pau– vre baron Louis de Peccoz, car il faisait tout le bien qu'il pouvait; et moi j'ai perdu un ami très dévoué, car sa parfaite loyauté de caractère et la véritable bonté de son cœur m'avaient inspiré une vive amitié pour lui. Le bon Dieu l'a rappelé à lui si subitement mais il l'a fait mou– rir au milieu de ses chères montagnes comme il le dési– rait, ainsi que je le lui ai entendu dire tant de fois; et le superbe et imposant glacier du Lys est un bien bon lit de mort. Je l'ai beaucoup pleuré et regretté, je le regretterai toujours, car plus la position est haute en ce monde, plus les vrais amis sont rares l Mais Dieu sait ce qu'il fait et
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