BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME Je suis si heureuse de me retrouver parmi mes chè– res montagnes! Elles sont parmi ks plus belles et les plus grandes œuvres du bon Dieu et on aurait envl c d'al– ler prier sur leurs cimes, car il semble que la prière de là devrait s'élever plus rapidement vers le Créateur. En vous remerciant encore, lVIonseigneur, de vos ai– mables expressions à mon égard, je me recommande à vos prières et je vous prie de croire à toute l'estime et le res– pect avec lesquels je me dis Votre très aff.née MARGUERITE. 29 août 1896. Majesté, Votre bonté exq•use a bien voulu m'honorer d'une répon.sc à laquelle je ne songeais pas. Elle m'est d'autant plus préciPuse. Je me réjouis de savoir que nos Alpes 011t toujours le même parfum, la même poésie, la même expression religieuse pour l!Otre noble âme. Je suis heureux de partager les mêmes goûts. l'écris à V. M. de l'ermitage de Saint Grat, à l'altitude de 1640 mètres, loin du tumulte des affaires, du tracas des visites, dans un lieu ravissant, où se déroule au regard la longue chaîne des Alpes Pennines. Saint Grat, évêque d'Aoste sous l'empereur Charlemagne et patron du Diocèse, a sanctifié ce lieu par ses prières et ses mortifications. Ici l'oraison est plus recueillie, plus fervente, plus proche du ciel. Que votre indulgence me pardonne cet épanchement. J'ai appris avec joie que S. A. R. le Prince de Naples va unir ses destinées à celles de la Princesse Hélène de Monte11egro. Que V. M. daigne agréer les humbles félicitations et les 1. œux bien sincères que je viens Lui offrir en cette mémorable occasion, pour un événement qui intéresse à un si haut point la Famille royale et toute la Nation. Mes souhaits sont d'autant plus vifs que je sais que la noble Princesse va abjurer l'eneur pour embrasser la vérité qui ne se trouve qu'au sein du catholicisme.