BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME 25 le 22, samedi passé, j'ai eu le bonheur de présenter mes hommages à S. M. le Roi, avant son départ d'Aoste. Il a poussé sa condescendance jusqu'à visiter notre Orphelinat de jeunes filles . Sa générosité à l'égard de la classe souffrante et besogneuse est toujours princière, royale. Il a bien voulu me faire remettre 2.000 lires pour /'Orphelinat, 2.000 lires pour l'Hospice de Charité, 2.000 lires pour le Rejuge des pauvres et 2.000 lires pour mes pauvres. Voilà des actes d'insigne charité qui ne manqueront pas d"attirer les bénédictions du ciel sur son auguste personne. Et ce ne sont pas les seules largesses que S. M. a semées cette année comme les autres années dans la Vallée. Elle est coutumière du/ait. Les Valdôtains ont bien raison d'acclamer leur Souverain, de lui montrer en toute occasion une fidélité inébranlable. Ils l'ont prouvé encore récemment dans la triste guerre d'Afrique. Cette guerre est luin d'être populaire, on ne la comprend pas, mais dès qu'il s'agit d'accomplir son devoir, le soldat valdôtain fait taire ses répugnances, obéit à ses supérieurs et marche vaillamment au combat. Il n'y a qu'une vingtaine de valdôtains, dont on ignure le sort ensuite des péripéties de La guerre d'Afrique. Trois ou quatre, rentrés dans leurs foyers, sont morts victimes de maladies contrac· tées en Afrique. Je puis le dire, le sentiment chrétien anime nos soldats. Le prétre ne manque pas de les encourager dans la pra· tique de leurs devoirs. En général mes diocésains sont fidèles à leur religion. IL est à regretter cependant que dans certaines écoles, de jeunes maîtres et maîtresses fassent abstraction de DIEU. Je me permettrai de signaler à V. M. la Directrice de notre École Normale, laquelle est loin de se montrer favorable à la religion. Tout ce qui est « privatiste » et de provenance rehgieuse est impitoyablement coulé à fond dans les examens qu'elle préside. V. ."tf. a bien voulu, l'année dernière, seconder le projet que j'avais .formé de rncheter le Couvent des Capucins de Châtillon; l'affaire a heureusement abouti. Je dois une vive reconnaissance à VV. MM. pour ce nouveau trait de haute bienveillance.