BASA

ÀCADtMIE SAiNT ANSELME En septembre dernier, < Le Duché d'Aoste ~. journal reli– gieux de mon diocèse, a été sequestré pour ce1 taines paroles offen– santes à S. M. le Roi, empruntées, je crois, à la presse française. Aussitôt j'ai exercé moi-même la justice, en renvoyant le directeur du journal et en confiant la direction à un prêtre patriote plus mesuré dans ses expressions. Cependant la magistrature d'Aoste a poursuivi la cause, a fait les interrogatoires et a transmis derniè– rement les papiers relatifs à M. le Procurenr général, près la Cour d 'Appel de Turin, pour soumettre l'affaire à la Cour d'Assises. Oserai-je prier votre clémence souveraine auprès de S. M. le Roi, afin qu'il daigne manifester ses intention s de laisser tomber l'affaire en prescription ? Si la cause était portée à la connaissance ries jurés, deux valdôtain.~ seraient sur la sellette, l'un comme au– teur présumé de l'article, l'autre comme propriétaire de l'imprime– rie dn journal.... Monza, 29 novembre 189ï . Monseigneur, Je vous remPrcie beaucoup de votre bonn e lettre et je l'a i portée au R oi pour qu'il vit votre demande. Le Roi me ch arge de vous dire que personnell ement il n' en veut abs olument pas à cet ecclésiastique qui a pu– blié l' articl e du « Duché d'Aoste ». Et il a de suite fait écrire au Ministère de Grâce et Justice pour ce que vous désirez, il m'a en outre chargée de vous dire, Monsei– gneur, bi en dë choses de sa part et toute l'estime qu'il r essent pou r votre caractè re et pour la manière dont vous exercez le ministère sacré que la Providence Divine vous a confié. Je suis bien contente que vous soyez satisfait par rapport à la Directrice de !'É cole Normale, car c'était une chose très import an t e. Nous s ommes encore à la campagne, ma is à la fin de la s emaine nous irons à Rome et la vie pol itique avec 3 • Académie