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IV ACADÉMIE SAINT ANSELME sales puissances de l'Europe, notamment avec la France de Fran– çois l , d'Henri II et l'Espagne de Charles Quint. Quand tous les Etats de Savoie étaient envahis par les ar– mées françaises, notre Conseil des Commis envoyait des ambassa– deurs aux puissances étrangères et réussissait à soustraire la Vallée aux incursions et aux invasions armées et en même temps à con– clure les traités de neutralité avec la France au mois d'avril 1537, le 24 août 1538, le 16 septembre 1542, le 29 janvier 1552, le 15 mars 1554, le 23 décembre 1556. Faisons aussi observer que les Trois .États Valdôtains avaient des privilèges que n'avaient pas les États du Piémont. Ceux-ci ne pouvaient s'assembler qu'avec la permission et par convocation du Souverain lui -même, tandis que le Conseil de nos Trois-Etats se réunissait toutes et quantes fois les circonstances le réclamaient. Toutefois depuis 1560, il fallut aussi pour notre gouvernement valdôtain une autorisation spéciale du Prince. C'est ainsi qu'Em– manuel Philibert commençait une guerre sournoise à nos franchi– ses, c'est ainsi qu'il récompensait notre indéfectible patriotisme. Il ne voulut pas supprimer d'emblée nos Trois -Etats, cela aurait trop marqué, mais il en vint peu à peu à ne plus les convoquer et à les faire tomber imperceptiblement. Bien entendu, les Etats du Piémont et de Savoie eurent le même sort. « La politique de concentration et de nivellement, nous fait remarquer le Chan. Fru– taz, inaugurée par Emmanuel Philibert, continuée par ses succes- . . / d . l ' seurs avec une persistance rare, a ezr son emier mot sous e regne de Charles Emmanuel lll "· Aux réclam~tions du Conseil des Commis Victor Amédée répondit : « •••.• Les dispositions que le f eu roi a données concernant le Conseil des Commis, la santé, la po– lice et l'administration économique du Duché d'Aoste, ainsi que celles du Coûtumier ne seront plus en vigueur, sauf en ce qu'elles sont confirmées par ce Règlement (approuvé par patentes du 13 août 1773) ». La seule de nos institutions qui ait survécu au règne d'Em– manuel Ill, « mais plutôt comme titre et comme souvenir histori– que, est le Conseil des Commis i.. Ça été de la part de la Maison