BASA

ACA DÉllHE SAINT ANSELME Monse igneur, Stupinigi , 25 octobre 1900. Je vous remercie des informations que vous avez eu l'amabililé de m' envoyer dans votre bonne lettre du 2 1. Voici les trois cents fran cs désirés, comme c'est vous, Monseigneur, qui vous vous êtes particulièrement occupé du petit Umberto Omar, ainsi j'envoie à vous l'argent pour lui, en vous demandant pardon de vous donner cet ennui. Je savais que le clergé valdôtain, suivant le noble ex emple de leur évêque, avaient t ous prié et fait prier pour le pauvre Roi, et on m'avait dit que les habitants des Vallées où le Roi allait toujours pleurent encore en pa rla nt de Lui, comme s'ils parlai ent de leur père, et vrai– m :~ nt c'est un père, et le me ill eur qu'ils ont perdu, car le pauvre Roi était le père de son peuple et il considérait tous ses sujets, même les plus hum blPs et les plus bPso– gneux, comme ses enfants e t il les aimait d'un amour si vif et si compatissant 1 Il y a bientôt trois mois qu'il n' est plus parmi nous et cela me semble encore impossible 1 L'année prochaine j'espère bi en ret ourn er dans ma chè re Vallée aux pieds de ce beau Mont Rose, et je cro is qu'on verra aussi bi entôt le Roi et la Reine dans la Val– lée cl' Aoste, pour laquelle mon fils a le même amour qu'avait sôn pauvre père. En me r ecommandant, ainsi que mes enfants, à vos prières, Mo nseigneur, je me dis avec une profonde véné– rati on et vive amitié Majesté, Votre très aff.née MARGUERITE. 24 août 1901. Nos montagnes pleurent encore la mort de leur bien·aimé Humbert. Elles n'ont pas été consolées par la visite de son Au– guste successeur. Mais il nous reste un puissant soulagement dans

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