BASA
42 ACADÉMIE SAINT ANSELME notre deuil, la réapparition de notre gracieuse Souveraine. Votre Majesté, fidèle à ses chères habitudes, a bien voulu revenir à Gressoney goûter la fraîcheur de notre climat, le calme de la so– litude. Qu'au milieu des marques d'affection et de respect des bons valdôtains, votre noble cœur se repose des agitations de la vie et puise dans ce repos bienfaisant de nouvelles énergies pour lutter contre les difficultés de l'avenir. Je prie Dieu afin qu'il daigne exaucer mes pieux désirs. De V. M. le très humble et très fidèle sujet. Gressoney, 15 septembre 1901 . Monseigneur, Je ne veux pas quitter mes chères montagnes sans vous dire combien j'ai été touchée de votre bonne lettre du 24 août. Le Seigneur sait pourquoi il fait les choses e t il n'y a qu'à se soumettre à Ses décrets ; mais quelle différence maintenant l Quand je partais de mes chères montagnes, je le regrettais, mais je pensais avec joie à retrouver à la maison mon mari que j'aimais tant e t main– tenant plus personne ne m'attend! C'est bien triste aussi, en partant d'ici je vais faire un petit voyage, il n'y a rien qui récrée autant la pensée que de voir des pays qu'on n'est pas habitué à voir. Le Bon Dieu a été pourtant bien bon de me donner cette jolie petite-fille qui fait toute ma joie, ainsi que fait aussi le bonheur de mes enfants l Il commence à faire un peu froid mais pourtant les montagnes sont encore belles à voir et elles m'ont fait beaucoup de bien à la santé l En me recommandant toujours à vos pri ères je me dis, Monseigneur, avec une profonde vénération Votre très aff.née MARGUERITE.
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