BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 105 poussière de tuf, fendus par des coups de truel – le. Pour le reste on ne rencontre presque pas de tuf dans ces murs du xnme siècle. Comment était-elle couverte cette nouvelle église? Les voûtes actuelles sont certainement postérieures. On s'en rend compte en constatant que les vieilles fenêtres étaient plus hautes que les voûtes. Pour la nef il n'y a pas de difficultés: c'était la charpente du toit, visible de l'intérieur de l'é– glise, qui formait sa couverture. La preuve nous en est donnée par les traces de crépi, qui mon– tent jusqu'au toit à l'intérieur de la façade. On trouve ensuite dans les poutres du toit des dé– corations, qui prouvent qu'elles étaient visibles de l'intérieur. On est au contraire tenté de croire que les deux bas-côtés étaient, au début, couverts par une voûte à berceau: chose d'ailleurs très nor– male en ce temps-là. Il y a, en effet, sur le mur de la nef, du côté des collatéraux, un redan as– sez prononcé pour paraître l'imposte d'un vm'l– te à berceau. D'ailleurs le surplomb qu'on remarque dans lé mur de droite est antérieur aux voûtes ac– tuelles et ne peut être attribué à la poussée du toit. qui n'est pas considérable. Ce serait au con– traire la poussée des voûtes précédentes qui au– ra it déterminé cette situation critique, qui a été

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=