BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 109 L'étude de la technique de ces peintures mu– rales semble consolider les conclusions que nous venons de tirer. Il faut noter cependant qu'il n'y a pas de traces de procédés empruntés aux Bi– zantins dans les fresque de l'église d'Arnad. El, les ne sont qu'inspirées par les caractères des gens du lieu et par l'imagination de l'artiste. Mais les couleurs sont celles de l'époque: gran– de abondance d'ocres rouges et jaunes, ainsi que du blanc, du vert et du rose. Il n'y a presque pas d'opposition d'ombre et de lumière et les rares ombres sont encore vertes. Absence presque absolue des lois de la perspective. A part quelques herbes dessinées grossièrement, il n'y a pas non plus de paysage dans ces peintures: on ne voit que des person– nages isolés, sans accessoires et presque sans mouvement... La recherche de l'expression n'a pas été cependant complètement négligée et on trouve, par-ci par-là, des figures qui expriment bien les sentiments que l'artiste leur a prêtés. Toutes ces remarques nous autorisent à croi– re à la valeur historique et artistique de ces fres– ques, à l'encontre de certains qui sont portés à les mépriser du fait qu'elles se détachent un peu de la tradition classique. Selon nous, au contraire, c'est un mérite, chez notre artiste, que d 'avoir eu une technique plus personnelle et plus autonome vis-à-vis des disciples des gran, des écoles.

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