BASA

10 ACADEMIE SAINT ANSELME recteur Camas en inspirant ses œuvres aux plus beaux, aux plus sublimes préceptes de la charité, éle11ait toujours plus son idéal et s'en pénétrait intimement lui-même, aussi la croix de cheMlier, de commandeur ensuite sanctionna-t-elle ses mérites, sa rliligence, son habileté, sa scrupulosité administrative, car bien peu mirent autant de soin que lui à supputer les entrées et les sorties, nul ne s'adonna avec plus de dé11ouement aux œuvres bienfaisantes au sommet de cette haute montagne, dans ces parages solitaires où il était toujours prêt à secourir le 11oyageur engourdi par le froid et cherchant un gîte entre deux tempêtes, au milieu des rigueurs d'un climat comparable à celui du Spitzberg ou du Groenland. Qui dira les angoisses qui l'étreignirent quand il vit détruire cette citadelle de la charité qui, pendant des siècles, avait brillé comme un phare ·d'espérance aux yeux du pauvre voyageur perdu . au milieu des neiges. Nous devons aussi un grand tribut d'hommage à la mémoire d'un de nos plus illustres membres, ravi à la science et aux let– tres - M. Lin Vaccari - qui, depuis 1898 jusqu'en 1902, en– seigna avec éclat l'histoire naturelle dans notre Gymnase-Lycée, ensuite à Florence et à Tivoli. C'était un géant dans le champ de la science. Son nom restera dans nos annales comme celui d'un homme, disons mieux, d'un savant qui imprima sa personnalité dans chacune des branches de l'histoire naturelle, notamment de la Botanique et, qui dans chacune des branches fit preu11e d'une formidable préparation. Il n'est peut-être pas de site de nos Alpes que ce naturaliste de premier ordre n'ait exploré pour recueillir et analyser une foule de· plantes qui composent notre fion·. Il a11ait une prédilection toute particulière pour le prof. Val– busa et le chan. Chanoux et c'est peut être à cette chaude amitié que nous deMns ses plus intéressantes publications : I. La bio– graphie de Chanoux où il fait revivre en des termes émus l'inou– bliable recteur du Petit-St- Bernard ; Il. zt biographie de Valbusa où il épancha le trop-plein de son amitié pour son illustre collè·