BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 121 portance historique et artistique qu'elles ont pris ensuite. C'était la grande question des voû– tes et de la coupole du '600, lesquelles, comme nous avons vu, avaient complètement faussé le style et l'unité architectonique de cette église. Ce n'était pas une question de fait, car les traces des parties essentielles de la vieille égli– se romane étaient, à présent, bien visibles, et on ne pouvait plus avoir des doutes sur leur existence, ni même sur leur forme et position. On se demandait plutôt, surtout de la part de plusieurs qui n'arrivaient pas à prévoir ce qui en serait sorti, si on avait le droit de faire un tel travail. Enfin le 16 juillet 1951 la voûte octogone de la coupole tombait en miettes dans la grande trémie préparée pour la recevoir et elle finissa it sous un nuage de poussière, dans le verger d e la cure. C'était une revanche sanglante contre la rage du '600 ! Au bout de quelques mois on reconstruisit les deux travées de la voûte centrale sur croi– sées d'ogives, l'arc triomphal et la voûte à cul– de-four de l'abside. Encore une fois les ouvriers d'Arnad se sont surpassés pour être dignes d e leurs pères. Ils ont eux-même cherché le tuf sur la colline; ils !'ont déscendu avec d'infinies dif ficultés; ils l'ont taillé avec la passion des ar– tis tes et ils l'ont mis sur place avec la plus gran– de précision. Les cantons des voûtes ont é té
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