BASA

ÀCADÈMIE SAINT ANSELME . 127 Cet usage d'ensevelir les morts dans l' é– glise était encore en vigueur pour la généralité des fidèles au XVI siècle. Ensuite il devint un privilège réservé aux prêtres et aux membres des Confréries. Alors le cimetière des fidèles fut placé autour de l'église. En 1596 Mgr. Ferrerius ordonnait d'y faire un mur d'enceinte et d'y pla– cer une grande croix. Celle qu'on y voit actuel– lement porte cependant la date de 1629. Dans le petit espace situé près du chemin qui conduit à la Cure on ensevelissait les en– fants, au pied de la petite croix en pierre. Tout près du clocher on note des traces d'une voûte : c'était l'ossuaire du cimetière. Depuis 1858 le cimetière d'Arnad est au mi– di de la grande route, près du chemin qui con– duit à la gare. La date de 1879 qu'on lit sur une pierre n'est que celle de son agrandissement. Conclusion Le visiteur qui sort de l'église d'Arnad, a – près avoir analysé ses beautés artistiques et sur– tout son ensemble majestueux, aime à s'asseoir un instant sur le petit mur du chemin. Souvent il rentre et il s'arrête au fond de l'église. Une profonde impression de douce austé– rité et de mystère envahit son âme. Une voix silencieuse et puissante à la fois, s'élève de ces