BASA

La guerre ouverte et sournoise contre notre langue depuis 1860 A certaines époques de notre histoire, sur– tout depuis 1860, combien de Valdôtains étaient sur le point de céder aux désespérances du pes– simisme et de craindre, non pas toujours à tort, que l'agitation entretenue dans notre pays par les intelligences d'élite en faveur de notre patri– moine linguistique, n'aboutît, hélas! à un ef– fort d'agonie, à un échec humiliant et désas– treux! Après la persécution religieuse, il n'est peut– être pas d'ostracisme plus ignoble, plus néfaste, plus sacril ège que celui qu'on décrète contre la langue d'un peuple. Oui, crions-le bien fort: la langue d'un peuple est sacrée ! Et pourtant ce qu'il importe ici de constater avec une profonde amertume et de mettre en pleine lumière, c'est le fait historique, c'est le fait palpitant d'actualité, du boycottage, de l'a– charnement insensé qui, pendant 93 ans, s'est

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=