BASA

130 ACADEMIE SAINT ANSELMÉ évertué avec une opiniâtreté ayant tous les ca– ractères alarmants de la continuité et de la per– manence contre notre langue maternelle. Fait prodigieux, fait unique dans les anna– les des peuples, et vraiment digne d'une nation civilisée ! Et notez que cette agression a tou– jours été d'autant plus lâche et honteuse, re– doutable aussi, que, très souvent, elle ne s'est pas armée de force, de violence, de brutalités, comme depuis les années 1928 jusqu'en 1944, mais de perfidies, d'intrigues, et surtout d'insi– nuations calomnieuses à l'endroit du patrimoi– ne valdôtain... Les peuples qui gémissaient jadis sous le fouet sanguinolent de Caligula et des satrapes de Rome païenne n'eurent jamais à essuyer ces sortes d' oppressions condamnées par le droit des gens. Les Romains n'ont-ils pas respecté la langue des vaincus? Les Autrichiens qu'on se plaisait à nous dépeindre comme d'odieux ty– rans à l'égard des populations allogènes ou ir– rédimées n'ont-ils pas toléré voire favorisé l'u– sage de la langue italienne dans les écoles pri– maires, secondaires, universitaires du Trentin, du Triestin, du Tyrol, de l'Alto Adige, dans les tribunaux, dans les églises, partout ? Après vingt siècles de civilisation on ne veut pàs encore comprendre ce que les païens, les barbares, les monarques les plus absolus com– prenaient très bien, savoir « que la langue d'un

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