BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 133 y avait à la tête du diocèse quelqu'un de haute taille et de trempe assez énergique pour ne pas permettre à certains matamores arrogants, tout pétris d'un libératisme farouche, de fourrer le nez dans les Instituts fondés exclusivement par le clergé et destinés à former des ministres du sanctuaire. A la vérité, il faut un beau toupet pour s'immiscer dans l'enseignement ecclésias– tique. Vegezzi Ruscalla ne s'arrête pas là; il veut que le gouvernement crée dans la Ville d'Aoste un théâtre avec obligation d'y représenter des scènes en langue italienne. Enfin il lève le mar– que et réclame à cor et à cri l'abolition des lois, notamment de l'article 62 du Statut, lequel sanc– tionne l'usage de la langue française dans no– tre Vallée et de l'article 4 (loi du 23 juin 1854), qui prescrit de traduire en français les actes du gouvernement pour les communes et régions où la langue française est courante. La loi Ca– sati du 13 novembre 1859 accordant les mêmes privilèges pour l'enseignement primaire, tou– jours d'après l'insigne député, devait subir le même coup de grâce. La publication de ce libelle, auquel certai– nes gens du gouvernement ne devaient pas ê– tre étrangères, soulève dans toute la Vallée un long cri d'indignation. Il n'y avait pas encore des rénégats parmi les Valdôtains. Tous les par– tis, s'insurgent contre les insanités et les infâ-

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