BASA
136 ACADEMIE SAINT ANSELME de Tartares; ils portent envie à la Pologne é– tranglée sous le knut russe. L'autorité diocésaine, pour ne pas se trou– ver dans l'humiliante condition d'avoir un cler– gé ignare de la langue française, se résigne à ouvrir, au prix de mille sacrifices, un Petit Séminaire où il puisse donner un dernier a sile à la langue proscrite. Pourtant. ces cours igno– blement supprimés, par qui avaient-ils été fon– dés? Par l'archidiacre Ribitel. le 16 avril 1707. Du reste, le Collège aux études a été l'oeuvre du clergé et, de ce fait, il était l'exclusive pro· priété de l'Église Valdôtaine. Mais... que vou– lez-vous? Ces infâmes niveleurs du XIXme siè· de se souciaient de la justice comme de Colin– Tampon et des neiges d'antan. Nos poètes, parmi lesquels Clément Gérard e t l'Abbé Cerlogne, n'en pouvant plus de dou– leur et d'impatience, saisissent la séringue d'A– ristophane, ils appellent à leur secours la Vie il– le Némesis pour fustiger la Monarchie qui tolé– rait tant d'iniquités et d'ingratitudes à l'égard d'une région qui lui était si dévouée. Écoutons Gérard: Le Valdôtain peut - être trop crédule, Croyait sacré, le serment qu'ils ont fait. (Les comtes, les Ducs de Savoie) Ne seraient-ils que des jeux de bascule? Non, non, toujours nous parlerons français.
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