BASA

140 ACADEMIE SAINT ANSELME italienne lesquelles soulevèrent quelque enthou– siame parmi les habitants de la ville, les plus férus d'amour pour la grande Italie. La langue nationale par ce moyen commença à pénétrer chez nous. Et c'était très bien. Mais attendez ! Un journal napolitain, l'lndipendente s'apitoya sur le sort de ces pauvres émigrés, de ces mal– heureux exilés condamnés à vivre dans un pays arrièré, antiitalien, encroûté de préjugés. Ces refugiés eurent le bon sens de draper d'im– portance le journal et de lui envoyer les plus virulentes objurgations pour ses infâmes gou– jateries. CHAPITRE IV Le gouvernement italien fait litière de ses promesses Toujours en 1862, le gouvernement promit aux Valdôtains de parifier leur Gymnase-Lycée s'ils consentaient à ouvrir un cours technique. Malgré les conditions tout autre que florissan– tes de ses finances, la Commune d'Aoste, au prix de mille sacrifices, délibéra, le 12 octobre 1863, la fondation de l'école technique qui s'ou– vrit le 11 février 1864. Le décret de parification vint-il? Bernique! Le gouvernement prétexta que les professeurs n'étaient pas munis de di– plômes. Les Barnabites, qui avaient excellé pen– dant des années dans l'enseignement, durent

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