BASA

ÀèADÉMIE SAINT ANSELME velopper entièrement les facultés intellectuelles et morale d'un peuple... ». Le ministre Baccelli daigne répondre que «le gouvernement recon– naît à la Vallée d'Aoste le droit de parler la langue française, mais il croit aussi que la con– naissance de la langue italienne est un devoir et que par conséquent, en respectant le droit et exigeant le devoir, il donnera des dispositions qui atteignent le double but ». Tout cela n'était qu'un jeu de cabriole. Pas plus tard que le 7 décembre 1883, le Conseil Scolaire provincial, à la junte qui lui avait demandé pour la 1 re classe primaire l'enseignement exclusif du fran– çais et pour la 2me classe deux jours de fran– çais et un d'italien et deux d'italiens et un de français pour la 3me et 4me, répond négativement en signifiant que le français étant une langue étrangère (sic) devait être supprimée, et cela après le vigoureux plaidoyer de Rolland et les promesses de Baccelli. Des journaux français, tels que le « Lyon républicain » de cette année là et plus tard, en 1887, les « Annales de l'éco– le libre» des sciences politiques; le « Petit Jour · nal », en 1901, flétrissent en des réquisitoires cinglants et sanglants les mesures draconien– nes, les injustices criantes du gouvernement i– talien à l'égard d'un peuple qui avait suppor– té les sacrifices les plus inouïs pour la grande patrie.

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