BASA

ACAbEMIE SAINT ANSELMÈ vier 1884, le Ministre de l'instruction publique feint, au moyen d'une lettre sybilline, d'approu– ver « le voeu de la Junte que la langue locale soit soignée osant ajouter que les mesures du fameux décret provincial n'empêchent pas que les maîtres enseignent aussi la grammaire fran– çaise». C'est justement ce que ces dispositions avaient interdit. L'avocat Duc, maire d'Aoste, au baron De Rolland qui avait communiqué la précédente réponse du Ministère, dit entre autres choses : « Dites au Ministre que, non seulement on a interprété le décret comme défendant d'ensei– gner la langue française dans les écoles, mais que M. l'Inspecteur s'est rendu personnellement dans les écoles de la Commune et a défendu à tous les maîtres et maîtresses, sous menace de suspension, de dire un seul mot de fran– çais... Voilà, ajoute-t-il, comment nous sommes traités!. .. Devra-t-on s'étonner si l'on fait ave c l'Autriche, avec la Prusse des comparaisons qui font peu d'honneur à l'Italie et si l'on bap– tise le fameux décret du nom d'ukase ? Dites tout cela au Ministre ...car c'est au nom de la Junte que je vous écris cette lettre, où les cho– ses sont exposées selon l'exacte vérité, etc.... ». Le 18 janvier 1884, le 21 janvier et le 25 février 1884, la Junte revient à la charge auprès du Sous-préfet pour déplorer l'abus inouï de la suppression du français jusque dans la conver-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=