BASA
156 ACADEMIE SAINT ANSELME Savez-vous de quels moyens perfides et mal– honnêtes notre gouvernement s'est servi pour entraver !'oeuvre de notre Comité pour la pro– tection de la langue française dans notre Val– lée? Il a systématiquement exclu de. nos éco– les les instituteurs et institutrices valdôtains qui étaient à même d'enseigner le français, pour ouvrir toutes grandes les portes aux institutri– ces, instituteurs étrangers de la Calabre, de la Campanie, des Abruzes et d'ailleurs. Nous a– vons vu à Planaval une maîtresse sicilienne qui ne pouvait s'adapter à ce climat. La loi Cre– daro 1911 réduisait l'enseignement du français à une heure par jour, mais hors d'horaire pour le rendre plus insupportable aux maîtres et aux élèves. En 1917, cet enseignement a été inclus dans l'horaire normal, mais en voie provisoire seulement. Dans l'école normale, cet enseignement é– tait départi une heure par semaine et comme simple matière facultative ; au gymnase il ne commençait qu'en 3me et deux heures seulement dans six jours. Quant au lycée, il en était com– plètement exclu. Le 7 avril 1919, M. le doct. Réan, président de la Ligue pour la protection de la langue française dans la Vallée d'Aoste, adressait au Ministre Orlando une pétition très objective, une pétition bien documentée pour obtenir le réta– blissement et les raffermissements de nos droits
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