BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 171 tre une confiance trop exclusive et surtout trop visible aux personnes qui ont quitté l'État pen– dant la révolution ou qui touchent sa personne, f:lle sera toujours trompée et toujours malheu– .reuse : e.lle mourra de peines et de chagrins, elle doit au contraire (sans préjudice d'une cer– taine confiance intérieure) chercher ses agens parmi les hommes qui ont vu la révolution, par · mi ceux même que le préjugé aurait pu reqar– der comme ses ennemis et qu'il est extrême– ment aisé de tourner en sa faveur. Si une contre-révolution spontanée s 'opéra.if dans ses états et qu'on vint, par exemple, à chasser les acquéreurs des biens nationaux, il n'y aurait pas grand mal et V. M. pourrait s'en réjouir en paix en disant qu'elle en est bien fachée : mais si on lui demande la sanction de ces aliénations, et qu'il n'y ait pas moven de faire autrement, tant pis pour nous: celui qui se p]ajndra sera un sot. La Souveraineté est avant tout et doit être conservée au prix de tout, c'est son affaire ensuite de voir en temps ~t lieu, ce qu'elle pourra faire pour les victimes. Ceux qui veulent tout expédier dans le premier moment sont très petits esprits. L'autorité, à me– sure qu'elle s'affermit, trouve bien des arran– qements ; mais dans le moment présent il ne faut s'occuper que du rétablissement: il y au– rait une infinité de choses à dire sur ce point,

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