BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 177 dé : - Quel est cet hôtel ? - Celui de M. de Talleyrand. L'Empereur entre, un homme en fra c (c'était le maître) était au bas de J' escalier et se prosterne à la manière orientale. L'Empe– reur, descendu de cheval, le relève, le saisit par le corps et monte avec lui l'escalier. Je n'ai pas bien entendu ce qui s'est dit dans cet– te occasion; mais, lorsque les aides-de-camp at– tendaient la fin de la visite, on vient leur dire que S. M. 1. logeait là. Je laisse à penser à V. M. si tout cela était arrangé d'avance ! Pour moi, Sire, je suis tout prêt à croire que cette conver– sation avait commencé à Erfurt. L'Empereur mande que la foule l'a sou– vent pressé au point de le fatiguer physique– ment; et souvent aussi le peuple lui criait fa– milièrement: « Sire! qu'est-ce que vous fairez d e notre Empereur Buonaparte? » . L'Empereur rit et leur dit: « Tranquillisez-vous; nous arran– gerons tout cela ». Dans une de ces occasions, une femme de la Halle, fendant la pres– se, lui apporte un bouquet qu ' il accepta a– vec bonté et il continue sa marche tranquille– ment au milieu de cette noble compagnie . Alors la femme au bouquet s'écrie: « Ah ! que cet homme doit avoir une bonne conscience puis– qu'il n' a pas peur de rien! ». Ce mot est beau. A u momen t où S. M. l. reparaîtra ici, tou– tes les légations renaîtront. V. M. !aira ses ré– flexions ensuite des notions que j'ai eu l'hon-
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