BASA

i78 AèADEMIE SAINT ANSELMÈ neur de lui faire passer. Il n'y en aura sûre– ment pas, même parmi les Puissances de se– cond ordre, au dessous de 40.000 lires. Pour les grandes Puissances, c'est une chose inconceva– ble : le loyer seul est de 2.000 ducats. Toujours aux ordres de V. M. pour tout ce qu'elle vou– dra ordonner, rai cru devoir lui faire connaî– tre les circonstances qui rendraient mortel pour moi et pour ma famille tout changement de po– sition, brusque surtout et non prévu. ]e me prê– terai à tout ce qui sera possible ; mais il ne le sera pas de vivre dans l'état où je suis après que les autres légations seront établies et que V. M. aura repris sa place. Les forces de. la na– ture humaine ne s'étendent pas jusque-là, dès que les choses auront repris leurs cours je ne me montrerai plus jusqu'à ce que je puisse me montrer décemment, en attendant que mon sort se fixe de quelque manière, je prends la liber– té de recommander de nouveau ma famille à V. M.. Pendant que je souffrais ici, que n'a-t-el– le pas souffert en Piémont où il fallait se ca– cher et où son nom était un crime ? Ces douze ans m'en ont donné quatre-vingts. V. M. trouvera ci-joint le compte du subside jusqu'au 1er avril courant, par où elle verra que la somme de 29,540 R. est ici à ses ordres, c'est– à-dire à la banque où elle produit 5%; mais je n'envoie plus rien, Sire, ni à Rome ni à Ca– gliari jusqu'à ce qu'elle en ordonne autrement,

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