BASA

18 A~ADÉMIE SAINT ANSELME était usé, et il ne pouvait le rPmplacer. Il vivait .de rien ; on n'est pas sûr qu'il n'ait pas eu faim, car il éerit un jour : «Si l'on vivait de considération, je serais certain de dîner demain». Il avait repris l'appartement d'un chanteur d'opéra, et la Providence vou· lut qu'un de ses plus chers amis arrivât sous le même toit. Depuis 1802 jusqu'en 1814, tous les Etats de l'infortuné Vic– tor Emmanuel se réduisaient à l'île de Sardaigne, le reste - Pié– mont, Nice, Savoie - était occupé par les français. A la chûte de Napoléon en 1814, il put récupérer toute ses anciennes provin– ces. Joseph De Maistre s'en réjouit. ·t-il été déçu dans ses espé– rances? Dans cette lettre, il donne de sages conseils à son Souverain. Avant de clore la séance les membres présents ont écouté aussi avec la plus vive attention une esquisse bien étoffée sur la très ancienne église d'Amad, par son prieur actuel, M. Nouchy Donat. Nous regrettons de n'avoir pas sous main ce travail pour en don– ner au moins un résumé exact; du reste, un rémora ne nous a pas permis de prendre part à la séance. Cette église qui, d'après les .meilleurs archéologues et les his– toriens les plus accrédités - entre autres les chan. Frutaz, Etien– ne Duc, Dominique Noussan voire Mgr Duc - remonterait vers l'an 1020, vient d'être restaurée artistiquement par les soins du Curé actuel et moyennant les ressources financières du Conseil de la Vallée. Les voûtes gothiques, le portail, toujours d'après les historiens, datent de l'an 1500, mais les trois quarts de l'Eglise sont vraisemblablement de l'époque mentionnée plus hflut. Seule la muraille septentrionale, gravement endommagée, détériorée par l'inondation de 1408, a dû être reconstruite. Ce templ'e, restauré avec un goût parfait, conserve toujours son cachet de vétusté du Il.me siècle. On y admire toujours les magnifiques arçeaux de son abside sémi-circulaire ; les petites fenê– tres terminées en arc de cercle ainsi que les restes de deux autres fenêtres de même forme, dont il ne restait que des vestiges, vien– nent d'être remises complètement en saillies comme à l'époque pri– mitive, comme aussi viennent d 'être remises en relief les fenêtres

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