BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 195 botanistes étrangers qui me laissaient des dou– tes, enfin tout un afflux d'impressions qu'il fal– lait encore diriger et éclaircir. Et ses derniers renseignements, comme à l'ordinaire, m'avaient été donnés à plein coeur, avec aisance et vé– rité. Avec quelle patience, il avait parcouru les notes dans les deux langues rédigées par moi d'après les plantes elles-mêmes, soit d'après l'observation à l'état vivant, au cours de mes nombreuses excursions dans la haute monta– gne, soit d'après l'examen de son herbier clas– sique! Aussi toute ma reconnaissance est assurée à la sainte mémoire de l'abbé Henry, d'autant plus qu'à l'avant-veille encore de son départ pour le Ciel, il m'encourageait à lire et relire, après avoir si patiemment épelé, dans cet ad– mirable livre de la nature dont maintes per– sonnes tournent les pages sans les comprendre. « Oh! que l'homme apprendrait de choses mer- veilleuses « S'il percevait le sens des voix mystérieuses « Qu'il entend s'élever à chacun de ses pas! «Mais cet hymne sacré que chante la nature << Est pour l'esprit humain d'une essence trop pure; <c Il peut le pressentir, il ne le comprend pas »,
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