BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 203 les portent à l'histoire et leur sympathie pour notre Pays romand. Je voudrais aussi les remercier de nous a– voir autorisés à tenir notre séance dans le décor si magnifique et si propre à éveiller le respect des choses du passé. Nous- sommes malheureusement pressés par le temps, et je me ferais un scrupule, Mesda– mes et Messieurs, de prolonger par trop votre impatience d'entendre les érudites causeries qui vous ont été annoncées et de visiter ce remar– quable château de Pénis. Je me garderai donc d'allonger. Je voudrais seulement esquisser en quelques mots les étroites relations qui ont exis– té, dès le haut Moyen âge, entre la Vallée d'Aos– te et la Suisse romande. Dès l'aube du Vlme siè– cle, !'Abbaye de St-Maurice d'Agaune ne fut– elle pas dotée d'une bonne partie des terres de la Vallée d'Aoste, par son fondateur le roi Sigis– mond? Quelques deux cents ans plus tard, parta– geant le sort de l'évêché d'Aoste, celui de Sion était placé sous l'autorité de l'archevêque de Tarentaise, et jusqu'au XVIme siècle, les trois é– vêchés devaient former une même province ec– clésiastique. Mais c'est surtout avec l'entrée en scène des Comtes de Savoie dans le Pays Ro– mand que se multiplièrent les rapports avec les Valdôtains. On se rappelle que le comte Pierre était en même temps chanoine de Lausanne et
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