BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 205 ge d'Aoste pendant vingt ans, et quand il mou– rut ce fut son neveu, François de Prez, qui le remplaça. Ainsi, pendant plus de 70 ans, Aoste eut des évêques lausannois. Et ces deux de Prez y appelèrent d'autres de Prez encore, l'un y devint chanoine, l'autre archidiacre. A ces modestes de Prez, qui abondèrent dans la Vallée d'Aoste, il convient d'opposer la grande famille des Challant, qui, non seulement donna un évêque au diocèse de Sion et un au– tre au diocèse de Lausanne, mais dont plusieurs membres acquirent des seigneuries au Pays de Vaud, et dont un autre, René de Challant, de– vient, par son mariage, seigneur de Valangin, près de Neuchâtel. Cette sèche énumération, dont je m'excuse, vous aura peut-être donné une idée de la con– tinuité des relations qui, malgré la barrière des Alpes, unissait la Vallée d'Aoste à notre Suisse romande tant que s'y maintint la domination des ducs de Savoie. Mais on sÇiit aussi que c'est encore à Aoste qu'à la fin de novembre 1535, lors des conférences qui s'y 'tinrent, le duc Char– les joua sa dernière carte diplomatique et s'at– tira l'ultimatum bernois qui rompait les négo– ciations. Cette rupture brutale devait aussi nous séparer pour des siècles, et presque complète– ment de nos bons voisins d'au-delà des Alpes. Ce sont là des faits bien anciens sans doute. Il n'en reste pas moins que nous nous souvenons
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=