BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 215 L'artiste a réussi dans son intention, tous ces sages et philosophes imposent le respect tout autant par leur attitude digne et majestueuse que par les sentences morales qu'ils présentent. Les sentences morales attribuées aux sages et philosophes étaient réunies dans des manuscrits. Probablement la bibliothèque du château de Fénis a fourni au peintre le texte des sentences morales dont il avait besoin. Le choix fut certai– nement approuvé par Aymon de Challant. Cha– que sage avait son nom écrit au dessus de sa figure; cependant les sentences ne sont pas extraites des oeuvres des philosophes ou sages qui les présentent. Les manuscrits existants at– tribuent en effet la même sentence à des auteurs différents. De la galerie du premier étage on pénètre dans la grande salle qui nous introduit dans la Chapelle. Les parois existantes sont complètemenf re– couvertes de fresques assez bien conservées. La Crucifixion occupe la place d'honneur: l'autel, disparu depuis longtemps, avait pour arrière plan cette fresque intéressante. Le visage du Christ crucifié a une expression réaliste de dou– leur qu'il nous est rarement donné de voir. L'ar– tiste n'ignorait pas l'anatomie puisque la ten– sion des nerfs et des muscles du visage, des bras et des côtés est rendue d'une façon sur– prenante. Les clous sont plantés dans la partie

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