BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 219 fie abondamment et en tous sens se revêt de frondaisons si légères qu'elles semblent flotter et bruire au moindre souffle d'air, fleurit avec un charme infini, mûrit ses fruits, parmi lesquels quelques unes éclatent et montrent par leurs blessures l'abondance des grains renfermés. Au rez-de-chaussée, à gauche de l'escalier à éventail, s'ouvre l'entrée de la salle baronia– le, où le seigneur exerçait la justice féodale. Cette salle, longue environ quinze mètres, est toute décorée de peintures. Je tiens à reproduire la description qu'en a donnée l'architecte M. Chauvet: « Les peintures qui surmontent la belle me– nuiserie de la partie inférieure de la paroi sont d'une donnée qui m'a intéressé étant aussi in– génieuse que originale. J'ai cru trouver, dans ce parti de composition, tous les avantages réunis de la convention architecturale et de la grâce qui donne satisfaction aux yeux. « J'y ai senti ma vue rassurée devant un dé– cor dont le sommet est bien soutenu par sa base et qui permet à l'imagination de percer l'opa– cité d'un mur sans lui imposer aucun trompe- 1 'oeil. J'ai constaté une incidente Renaissance dans la donnée générale restée foute gothique, en dépit de certains détails d'une forme et d'une mode nouvelle qu'elle emploie pour attribuer en un mot, comme je le crois juste, le beau hors d'oeuvre qu'est ici le jugement de Paris