BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 23 nos ancêtres ; à fouiller les particularités de leur paisible existence, à sonder les aspirations de leuis âmes, les pulsations de leurs cqmrs , à interroger ces voix d'outre-tombe, à reconstituer les am– biances dans lesquelles se sont évoluées leurs manières de penser, de sentir et d'agir, à écouter les doux accents qui vibraient sur les lèvres de nos pères. De là est sorti son livre « I grandi Val– dostani ». Notre fécond pondeur de proses mit aussi au jour un Histori– que de l'Eglise de Brusson, une vie de Jeanne d'Arc, une vie de S. Grat et, conjointement avec l'abbé Vallainc, une monographie du Sanctuaire de Machaby. Ces cinq ouvrages sont écrits en un italien élégant. Mais son ouvrage de plus longue haleine c'est son Anthologie Valdôtaine avec un · Précis d'histoire littéraire, ouvrage qui lui mérita les félicitations et une médaille d'or de l'Académie française. Certainement ce texte n'est pas sans utilité pour nos "écoles valdôtaines et il donne une idée ass1 z exacte de notre lit– térature, mais l'on eût peut être souhaité un choix moins hâtif de certains morçeaux et l'on voudrait y voir figurer entre autres quel– ques passages de ces « propos d'un chroniqueur » ou de ces entre– filets parus jadis dans «Le Buthier» et dans "' La Vallée d' Aos– te » et sortis de la plume si délurée de l'avocat Galeazzo, car il y avait là de la verve caustique, de l'esprit à toison, de la poé– sie facile, du badinage sans apprêt, une phraséologie enchanteresse, tout ce qu'il fallait pour faire de ses polémiques, un trésor de vie et de charme immortel. On y a pareillement regretté, non sans raison, l'omission de quelques pages sémillantes du prof Antoine Farinet, de l'Abbé Pierre Gorret, de l'avocat Duc, du Sénateur E. Page, d'un morçeau savoureux du Chan. Romain Vesan et d'une belle pièce poétique de l'Abbé Petigat et de quelques autres. Mais ici comme partout on n'aura pas tous les torts de noits dire comme Boileau: « La critique est aisée et l'art est difficile». Pour se délasser, dans les moments de halte dans le travail, M. Bréan fit aussi quelques heureuses excursions sur le Parnasse, ___-– pendant lesquelles il lui arriva de manier la séringue d'Aristo-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=