BASA
28 ACADEMIE SAINT ANSELME M. l'abbé ]. Trèves et celui qui écrit ce,s lignes l'aiguillonnè– rent sans cesse à publier quelques ouvrages, au moins une mono– graphie d'un prêtre valdôtain qui avait laissé après lui une gerbe lourde de vertus et de m?ritcs. Quand on manie la plume avec la virtuosité avec laquelle la maniait M. Bérard on se doit à son pays, à la postérité. Mais ce n'est pas tout de composer un livre; et l'argent pour le .faire imprimer?... Voilà le hic! Il n'y avait vas alors le Conseil de la Vallée pour subventionner les publica– tions avec la munificence dont il le fait aujourd'hui. La ques– tion d'argent était pour le bon archiprêtre de Valgrisenche le cadet de ses soucis au point, qu'encouragé par nos instances, il parvint à publier à ses frais, non pas un livre mais quatre, savoir : .l. Le Chan. Clément Gérard; 2. Un Curé d'autrefois; 3. Le Chanoine Edouard Bérard; 4. Un recueil de poésies. Loisir d'un solitaire. !M. Gérard passe en revue chacun de ces ouvrages en nous donnant des notices sur les prêtres méritants dont l'auteur a fe· tracé la vie et les œuvres. Du poète Gérard, son homonyme, il nous décrit le zèle pastoral, la bonté, l'extraordinaire générosité qui faisait le désespoir de la domesticité, selon l'expressiori du Chan. Perret, surtout les œuvres accomplies. Il nous fait ensuite observer que comme poète, il fut d'une fécondité prodigieuse. Aussi bien, avions nous déjà souligné quelque part qu'il est « même regretta– ble que son exubérante facilité de forger les vers ait trop souvent rogné les ailes à son inspiration ». M. le rapporteur a bien soin de nous dire que ce versificateur n'était pas un grand poète; il n'en eut pas même le temps absorbé comme il l'était par les sou– cis incessants du ministère. Seulement dans les moments de halte dans le travail, il s'empressait, pour se délasser, d'aller retrouver sa lyre remisée «aux jours surtout où l'on ne peut faire autre– ment, où le désir devient une passion, où malgré tous les serments, il faut que l'on chante ou que l'on pleure en s'accompagnant sur les cordes harmonieuses... » Il y a de l'harmonie, nous fait remar– quer M. Girard, dans les vers du poète valdôtain, et ajoute-t il, aussi de la clarté et de la sincérité.
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