BASA
3o AèADEMIE SAINT ANSELME ongine, dit il, « se perd non pas dans la nuit des temps, mais dans la nuit des rêves ». Rêves d'un groupe de prêtres, tout frais émoulus du Séminaire, qui, envisageant la Vallée d'Aoste à tra.· VP,rs les conleurs du prisme et la lumière rosée d' 11.n printemps, la souhaitaient « intellectuellement plus cultivée et socialement plu s progressiste » . Ces almanachistes étaient les jacquemistes qui, au Séminaire s'étaient exercés à rédiger une petite Feuille appelée « l'Echo de 8. ] acquême », feuille dont le créateur avait été l'abbé Antoine Maquignaz, qui prit le pseudonyme de ]acquême. M. Gorret nous renseigne que ce groupe de jacquemi~tes se réunit la première fois à Machaby, le 29 mai 1911, sous un ciP.l pommelé, par une journée sombre et pluvieuse « mais avœ dn so– leil dans les cœurs ». C'est là qu'on conçut le dessein de créer un almanach. On y forma une commisston pour sa compilation, on n'attendit pas au x kalendes grecques pour lui donner naissance. A p eine vit· il le jour qu'il eut un succès inespéré: 3000 exemplaires furent épuisés en un clin d'œil. Le 21 décembr:! 1911, autre réunion à Plout 012 l'on supputa les dépenses faites pour la publication de l'almanach et le total des recettes ; tout frais défalqué, on constata un actif de L. 50,15. Le prix de l'almanach était alors de 0,40. Plus tard, environ 13 ans après, il se vendait L. 2. Aujourd'hui le tirage du «Messager» est de 10.000 exemplaires. A cette assemblée de Plout, on confirma par scrutin secret la commission provisoire, composée de Gabriel Pession, Antoine Ma– quignaz, Pierre Gorret, Anselme Plassier, commission qui devint la commission permanente de l'almanach. Les photographes furent trouvés dans les personnes d'Emile Bionaz et d'A lexis Bovard. Le 2 mai 1912, une réunion se tint à Montjovet pour se con· certer sur le mode d'administration, la nomination ou le choix dPs collaborateurs, la rédaction des articles etc. On se proposait sur· tout de supplanter « Le Messager Boiteux >> de Berne et Vevey, mais les paysans valdôtains, tenaces dans leurs traditions, achètent l'un et l'autre plutôt que de se dessaisir de l'almanach, qui de temps
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