BASA

ACADEMIE SAINT ANSELMË tère ouvert; causeur spirituel, c'était lui qui ani– mait la conversation, quand il n'en faisait pas les f,rais. Dans une vie aussi longue que la sienne, il ya de nombreux petits faits divers, qui, com– me une corniche, encadrent le portrait de l'indi– vid1,1. et en récèlent même un peu l'âme. Je me permets de vous en citer quelques uns. De Challand il se rendait à Brusson, quand il aperçoit dans un pré, à une certaine distan– ce, un garçon et une fille qui causaient dans une intimité un · peu... alarmante. Le couple, voyant poindre une soutane, crut bon de se déplacer et se réfugier sous un mur élevé qui bordait le chemin. Arrivé à l'endroit, Bérard se .met à protester à haute voix : Ah! ces can– tonniers qui ne font pas leur devoir; il faut que ce soient les passants qui approprient la route. Et les cailloux volaient derrière le mur. La manoeuvre continua quelques minutes, il fal– lait approprier la route. De l'autre côté, aucune réaction. Ce devait être encore de braves gens, commentait Bérard. Je ne sais si la leçon au– ra valu quelque chose. Tout de même, ils ont dû se convaincre que de flirter de cette façon près d'une grand'route, ça peut vous améner une grèle de pierres. Une fois il eut la risposte un peu piquante. Les amitiés de collège sont tenaces, et on ose sè. dire toujours franchement la vérité. Un a -

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