BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 53 près-midi, sur la place Charles Albert, ici à Aos– te, il rencontre un ancien compagnon de classe, un avocat bien connu et rénommé, mais qui n'était pas un pilier d'église, ça arrive parfois qUe Mrs. les avocats ne soient pas des piliers d 'église. HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE ! Mais celui-là était de couleur rouge teintée passa– blement d'anticléricalisme; il va au devant du curé, la main tendue: Oh ! Bérard, quelle agréa– ble surprise! Ce soir, je t'attends à souper chez moi. -- Merci, j'accepte volontiers. -- A peine à ta– ble, l'avocat lui dit: demain matin je veux que Monseigneur sache qu'un curé, et pas un curé quelconque, mais le curé de Valgrisenche, a soupé chez moi, et que nous sommes en parfaite bonne amitié ; cela dementira certains bruits qui voudraient me faire passer pour un anti– clérical. A merveille, mon cher, à merveille; demain moi aussi je dois me rendre à l'Evêché et quand l'Évêque m'en parlera, je lui dirai: Mgr., j'ai fait de mon mieux pour imiter notre grand mo– dèle, Notre Seigneur, qui acceptait des dîners chez les plus pécheurs, chez les pharisiens, na– turellement pour les instruire et les convertir.. , Dis, dis, Bérard, je te sers la soupe, donne nous des nouvelles de Valgrisenche ; et le discours prit une toute autre direction. Jeune curé, il n e dédaignait pas les farces ; il en a joué e t surtout inspiré de curieuses et- il

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