BASA
ACADEMIE SAINT ANSELME 55 Est-ce possible ! moi qui ai toujours insisté pour la plus grande modestie, comment pms-Je présenter aux filles de ma paroisse, une S.te Agnès, leur patronne, dans un accoutrement si peu modeste i Je dus réléguer la statue au galetas. Heu– reusement, deux années après, de Florence vint en villégiature à Valgrisenche une bonne fille catholique qui était peintre. Je l'appelle et lui dis : Mademoiselle, pourriez-vous m'habiller une Sainte? --- Mais M. le Curé, je ne vous comprends pas. - Voyez, cette statue n'est pas assez dé– cente, il faut lui allonger les manche, vous êtes bon peintre, faites-moi cela artistiquement, a– vec des couleurs un peu foncées. Le travail fut assez bien réussi, et le Curé Bérard, à l'âme timorée, put finalement expo– ser à l'église sa Sainte Agnès. les yeux grand ouverts regardant le ciel, mais au moins avec les manches allongées. J'aimerais bien vous parler du Curé Bérard et de l'épopée napoléonienne; je devrais auss:. vous dire comment, à deux reprises, il échappa providentiellement à la mort subite et violente, · quand il fut emporté par une avalanche, et quand il réussit à se soustraire aux assassins fascistes, mais ce serait trop long. Un mot sim– plement de ses publications. Il a fait paraître un petit recueil de poésies: «Les loisirs d'un solitaire», et trois monogra-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=