BASA

56 ACADEMIE SAINT ANSELME phies intéressantes, écrites en un français mer– veilleux. J'ai voulu sauver de l'oubli, dit-il. la mémoire de trois prêtres valdôtains bien méri– tants de la religion, de la patrie et des lettres. Ce sont: !'Archiprêtre Chamonin, 57 ans Cuié de Cogne et pionnier de l'alpinisme ; le Chanoine Clément Gérard, Curé de la Cathé .. drale, le barde valdôtain dont la Vallée d' Aos" te sur la scène a été réimprimé et loué à Paris même ; et le Chanoine théologal Bérard, pro– fesseur renommé, inspecteur des antiquités et journaliste, il disposait d'une bonne plume pour rédiger L'indépendant. Ces publications mériteraient vraiment quel– ques paroles de commentaire, mais ce sera pour une autre occasion. La dernière monographie, c'est-à-dire celle du théologal Bérard, a donné pas mal du fil a tordre au Curé de Valgrisenche : c'était pen~ dant la néfaste période fasciste , l'opuscule était en français, et, naturellement, pas le moindre mot de réprobation pour notre langue mater– nelle ; alors, à Aoste, défense absolue de l'im– primer. Il fallut aller à Turin, sur recommanda– tion et encore avec bien de difficultés. Vous savez que, dernièrement, le Chanoine Bérard, étant devenu sourd et un peu fatigué, avait dû quitter à regret sa paroisse pour se re– tirer dans son humble maison paternelle à Co– gne, où il continua de prier longuement, de mé·

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