BASA

ACADEMIE SAINT ANSELME 69 dications. Cet appel obtient son effet et le roi de France, lui même, charge son ministre, le cardinal Fleury, d'in– tervenir à Rome. Ces puissantes interventions et l'incli– nation personnelle de Clément XII à faire droit aux solli– citations des religieux constitutionnels conduisent le pro– cès tout près d'une conclusion. En 1736, le bref de sépa– ration est é laboré et soumis à l'examen des cha noines valaisans; sa promulgation semble imminente. Une protestation indignée de la cour de Turin contre la séparation des chanoines valaisans et sardes et con– tre la méconnaissance de son droit de nomination à la prévôté fait que le pape temporise et qu'il assure à S. A. R., en 1738, que son intention est de séparer les religieux des deux nations en lui laissant le droit de nommer le supérieur des religieux sardes. S. A. repous– se la proposition du pape, proposition pourtant intéres– sante puisqu'elle garantissait la subsistance de l'ordre en deux branches distinctes. Le pape maintient son point de vue contre la cour de Turin et, si le temps le lui avait permis, la séparation se serait faite dans ce sens. Mais Clément XII meurt en 1740 et le procès reste "pendant. lime phase. - La même année, le cardinal Lambertini est é lu pape sous le nom de Benoît XIV. Cet événement et quelques autres circonstances donnent une nouvelle tournure au procès. Le nouveau pape qui, étant cardinal, avait travaillé pour la maison de Savoie dans le pro– cès de séparation, était tout disposé à favoriser S. A. R. Charles - Emmanue l III (] 739-1773). Le nonce de Lucerne, fean-Baptiste de Barni, cède la place, en 1739, à Charles– François Durini, qui ne tarde pas à se montrer hostile à la séparation. Turin et Rome veulent maintenir le statu quo. Benoît XIV fait savoir aux Séparatistes, en mai 1742, que le roi a un droit réel à la nomination du prévô~ et

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