BASA
76 ÀCADEMIE SAINT ANSELME Cervin. Le Messager de 1946 nous figure une scène rus– tique d'une paroisse rurale. Depuis 1947 à ce jour, il se présente avec une façade quelque peu compliquée et énigmatique, bien que la vieille diligence, le château, la cathédrale, la vache enguirlandée avec le vieux postil– lon à califourchon, portent le sceau d'un cachet bien lo– cal. Sans discuter le mérite artistique de ces photos et vignettes, nous ne sommes pas en faveur de tous ces changements. Un almanach qui se respecte devrait tou– jours conserver sa même caractéristique. Je n e sache pas que le Messager Boiteux de Berne, âgé de 246 ans, ait jamais modifié le cliché de sa couverture. On le recon– naît de loin et partout. Nous savons bon gré à Mgr. le Président de la So– ciété Académique St. Anselme d'avoir invité des faiseurs d 'almanach s à vous entretenir d'une publication locale qui, sans être strictement ni religieuse ni scientifique, fait désormais partie du patrimoine littéraire et h istorique du peuple valdôtain. Elle a toujours prôné dans ses contes, légendes e t revues religieuses, l'attachement solide à la foi de nos aïeux, et e lle a divulgué la science populaire dans ses notions pratiques d'agriculture, d'hygiène et de connaissances utiles à la vie du campagnard. Les meilleures p lumes valdôtaines de ces premiers 50 ans du siècle ont collaboré au Messager Va ldôtain. Plusieurs de nos premiers correspondants, trop même, ne sont plus là. Rappelons en le souvenir. La p lace d 'honneur revient au seul fondateur défunt, Antoine Maquignaz, dit Jacquême. Il a personnifié pour ainsi-dire le Messager dans ses débuts. Ses contes de Giantolin et !'Appétit et de Pierre Ravet, contes que l'au– teur des Lettres de mon moulin n'aurait pas dédaigné de signer, ont fait la fortune de l'almanach . Poète dans l'à-
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