BASA
AëÀDEMIE SAIN'il ÀNSELMÈ aux pages émouvantes écrites, pour ainsi-dire, par ses 310 héros de la guerre d'Afrique. « De tout coeur nous souhaitons au Messager Valdô– .:ain une vie longue comme celle qu'aura la belle Val– .lée de la Doire Balthée ; que chaque année il se repré– sente plus beau et plus intéressant, si ce sera possible; que certaines fautes de langue que le puriste français préfèreraient ne pas y .trouver disparaissent; qu'il soit touj ours pour le valdô tain un stimulant à gravir sans ar- . rê t les âpres sentiers du progrès religieux, moral et so– cial, littéraire et économique » . De toutes ces paroles très flatteuses je ne veux re- , lever et souligner que ce passage : "Un almanach publié par des valdôtains pour les valdôtains » . Malgré ses pro– fessions réitérées de foi valdôtaine, le Messager a peut– ê tre un peu dévié, dans î e cours des ans, de son pro– gramme e t de son cachet initiais sous prétexte de sui– vre son temps e t de s 'adapter aux changements, aux exi– geances, à la mentalité de la nouvelle génération. Certes, ce n'est pas moi qui m'érigerais en laudator intransigeant temporis acti ni qui m'insurgerais contre les idées nouve lles et le vent violent du progrès qui souffle àans la Vallée. Mais suivre son temps, veut-il dire renoncer à tout ce qu'il y a de bon derrière soi ? S'adapter aux temps nouveaux, veut-il dire renier tout ce qu'il y a de sacré et de précieux dans le passé? L'adaptation, synonyme souvent de lâche veulerie, de faiblesse complaisante et d'égoïste opportunisme, est une grande et belle vertu. Mais à qui siérait mieux de la pratiquer: au premier occupant ou au dernier venu ? Dans son sermon sur J'Unité de l'Église, prêché à Paris à l'ouverture de l'Assemblée Générale du clergé àe France le 9 novembre 1681, le grand Bossuet para– phrasa les versets 5 et 6 du psaume 136 en ces termes:
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