BASA
90 Académie Saint Anselme les Orsini, ou de moindres barons avaient trans– formé en forteresses le Colysée, le Théâtre de Marcellus et maintes ruines, une dizaine de fa– milles avaient installé leurs gens et leur justice rudimentaire dans chacune des tours, chacun des bastions des remparts, lieux si proches pour– tant les uns des autres que les anciennes pa– trouilles de légionnaires ne devaient les parcou– rir qu'en quelques quarts d'heures. Les Challant habitaient la tour de Bramafam, les Sires de St. Ours les bastions de la porte prétorienne, où les seigneurs de Quart · avaient aussi une installa– tion. Les Casei, ou sires des Fromages, avaient les locaux où l'on mit, dans des siècles plus calmes, les humbles bureaux de l'insinuation. Les sires dits du Palais avaient pris leurs aises dans l'amphithéâtre. Il y en avaient d'autres en– core. Et les habitants de la petite cité, quelques mille âmes, étaient quant à eux divisés en trois quartiers ayant chacun leurs syndics. Avec un tel entassement, un tel enchevêtre– ment de droits, de rivalités, d'occasions de que– relles, une bonne administration eût été difficile. On voit bien que l'évêché et la collégiale de St. Ours poursuivirent en ce temps leur action bienfaisante, notamment par la création des hos– pices du Grand et du Petit-St-Bernard, grâce au zèle de l' Archidiacre de la cathédrale, un St. Bernard, dont quelques travaux récents font dou-
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